Le Cap-Vert, en forme longue la République de Cabo Verde, en portugais Cabo Verde et República de Cabo Verde, est un pays insulaire de l’océan Atlantique au large de l’Afrique. Colonie portugaise à partir de 1456 (arrivée des premiers colons sur l’archipel alors inhabité), le pays accéda à l’indépendance en 1975. Il tire son nom du cap Vert. Le pays fait partie de la CEDEAO.
HISTOIRE
Les îles du Cap-Vert restèrent inhabitées jusqu’à l’arrivée des explorateurs portugais en 1456 et à la fondation de Ribeira Grande (Cidade Velha) en 1462 sur l’île de Santiago.
Colonie portugaise jusqu’en 1975, l’histoire du Cap-Vert est marquée par deux périodes de prospérité, au XVIIe siècle grâce au commerce des esclaves, puis à la fin du XIXe siècle qui vit l’ouverture des lignes transatlantiques. Entre deux, les sécheresses chroniques dues à la déforestation provoquèrent des famines, accentuées par l’absence d’aide alimentaire.
À partir de 1956, les indépendantistes du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau, autre possession portugaise en Afrique de l’ouest, s’allient pour former le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC). La Guinée-Bissau obtient son indépendance en 1974 et le Cap-Vert l’année suivante. Il était alors question d’une unité entre les deux pays, projet abandonné après le coup d’État en Guinée-Bissau de 1980. Le Cap-Vert vécut sous un régime d’inspiration socialiste jusqu’en 1990, avec le Parti africain pour l’indépendance du Cap-Vert (PAICV) pour unique parti. Le pays s’ouvrit au multipartisme en 1990. Le 23 juillet 2008, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) accueille le Cap-Vert qui devient alors le 153e pays membre. Pauvre mais relativement bien aidé, le Cap-Vert est désormais considéré comme un bon élève des organismes internationaux d’aide au monde en développement.
GEOGRAPHIE
L’archipel du Cap-Vert se trouve dans l’océan Atlantique, au large des côtes du Sénégal, de la Gambie et de la Mauritanie. L’archipel se divise en deux séries d’îles : au sud les îles de Sotavento (Brava, Fogo, Santiago et Maio) et au nord les îles de Barlavento (Boa Vista, Sal, São Nicolau, Santa Luzia, São Vicente et Santo Antão). Santiago est la plus fréquentée. Le Cap-Vert bénéficie de quatre aéroports internationaux : l’aéroport Amílcar Cabral sur l’île de Sal, depuis le 1er novembre 2005, l’Aéroport international de Praia sur l’île de Santiago, depuis le 31 octobre 2007, l’aéroport international sur l’île de Boa Vista et enfin celui de São Vicente depuis le 22 décembre 2009.
Les îles sont toutes d’origine volcanique, c’est sur l’île de Fogo (île du grand volcan) que se situe le point culminant 2 829 m : le Pico do Fogo dont la dernière coulée de lave ne date que de 1995. La plupart des îles ont un relief escarpé et sont couvertes de cendre volcanique pauvre en végétation. Le climat y est chaud et sec, avec une moyenne des températures située entre 20 à 25 °C. Durant les mois de janvier et février l’archipel subit l’influence des tempêtes de sable venu du Sahara. Le volcan Fogo possède une caldeira en arc de cercle d’environ 8 km de diamètre. Les données actuelles précisent qu’elle a subi un effondrement de près de 800 m il y a 250 000 ans. Cette caldeira récupère les eaux pluviales à la saison des pluies. Ces eaux sont absorbées par le sol très poreux et s’écoulent en sources au bas de la montagne, pratiquement au niveau de la mer ce qui rend très difficile leur récupération. Cependant des forages ont permis d’obtenir de quoi alimenter des citernes.
ENVIRONNEMENT
L’archipel constitue une écorégion terrestre dans la classification du Fonds mondial pour la nature sous le nom de « forêts sèches des îles du Cap-Vert ». Elle appartient au biome des forêts de feuillus sèches tropicales et subtropicales de l’écozone afrotropicale.
La végétation indigène est aujourd’hui gravement fragmentée et se limite essentiellement aux sommets des montagnes et autres zones inaccessibles. Ces vestiges sont cependant importants, car ils contiennent quelques-unes des rares zones de forêts sèches en Afrique et abritent un certain nombre d’espèces endémiques.
CULTURE
La culture du Cap-Vert est d’origine africaine et portugaise. Il existe différents genres de musique comme le funaná, la coladeira, la morna (rendue célèbre dans le monde entier grâce à Cesária Évora), la mazurca ou encore le batuque.
La musique du Cap-vert se rapproche du zouk des Antilles française, soit sous sa forme originaire, soit sous des formes dérivées (le colá-zouk, mélange de zouk avec la coladeira et la kizomba, mélange de zouk avec du semba) est populaire chez les jeunes. Quelques-uns de ses meilleurs représentants sont, entre autres, Gil Semedo Moreira et Suzanna Lubrano (qui a gagné un Kora Awards en 2003) qui vivent aux Pays-Bas.
Le Festival de musique de Baía das Gatas a acquis une notoriété internationale.
RELIGION
Le christianisme, importé par les Portugais, est la première religion du pays. Le catholicisme est la première représentée (90%), le clergé a d’ailleurs une grande influence sur la vie sociale et politique du pays. Les églises sont présentes partout. À Cidade Velha, ancienne capitale sur l’île de Santiago, on trouve les ruines de la première cathédrale africaine. Contrairement à Cuba ou au Brésil, par exemple, il n’y a a priori pas eu au Cap-Vert de fusion avec des rituels animistes. Les Capverdiens pratiquent la même religion que les Portugais. La deuxième du pays est le protestantisme, chaque ville ou presque possède son temple. La principale dénomination protestante au Cap-vert est le Méthodisme (Église du Nazaréen), puis viennent l’Église Adventiste du Septième Jour et les Pentecôtistes (Assemblées de Dieu). Le judaïsme s’est implanté dès les origines du peuplement des îles. Un hameau de la commune de Paul s’appelle d’ailleurs Sinagoga. Quant à l’islam, il commence à peine à faire son apparition avec l’arrivée des Sénégalais.
LANGUE
La langue officielle du Cap-Vert est le portugais mais les habitants parlent majoritairement le créole capverdien (crioulo en portugais, kriolu ou kriol en créole capverdien). L’anglais et le français sont enseignés à l’école. Le Cap-Vert fait partie de l’Organisation internationale de la francophonie et de l’Assemblée parlementaire de la francophonie.
Il existe des variations régionales du créole, propres à chacune des 9 îles habitées mais qui ne sont pas suffisamment importantes pour empêcher la compréhension entre les habitants. Les différents créoles du Cap-Vert peuvent être séparés en deux groupes : les créoles de Sotavento (Brava, Fogo, Santiago et Maio) et les créoles de Barlavento (Boa Vista, Sal, São Nicolau, São Vicente et Santo Antão).
FRANCOPHONIE
Les régions au Cap-Vert de Ribeira Grande, de Santiago et de Santa Catarina do Fogo sont membres de l’Association internationale des régions francophones.
De plus, les municipalités de Praia et São Vicente sont membres de l’Association internationale des maires francophones.
EN BREF
République de Cabo Verde
Drapeau du Cap-Vert |
Armoiries du Cap-Vert |
Devise nationale | Unidade, Trabalho, Progresso « Unité, travail, Progrès » |
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Hymne national | Cântico da Liberdade |
Forme de l’État | République |
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Président de la République | Jorge Carlos Fonseca |
Premier ministre | José Maria Neves |
Langues officielles | Portugais |
Capitale | Praia |
14° 55′ N 23° 31′ O / 14.917, -23.517
Plus grande ville | Praia |
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Superficie totale | 4 033 km2 (classé 175e) |
Superficie en eau | Négligeable |
Fuseau horaire | UTC -1 |
Indépendance | du Portugal |
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date | 5 juillet 1975 |
Gentilé | Cap-Verdien, -ne |
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Population totale (2012) | 523 568[1] hab. (classé 167e) |
Densité | 130 hab./km2 |
IDH (2010) | 0,534 (moyen) (118e) |
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Monnaie | Escudo cap-verdien (CVE ) |
Code ISO 3166-1 | CPV, CV |
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Domaine Internet | .cv |
Indicatif téléphonique | +238 |